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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Ce qui a fait bouger les marchés en janvier

L’année 2023 a débuté en force, autant sur les marchés boursiers que sur les marchés obligataires.

Au Canada et aux États-Unis, l’inflation poursuit une lente désescalade, qui est perçue positivement par les banques centrales et les marchés financiers.

Les entreprises ont commencé à divulguer leurs résultats financiers pour le 4e trimestre de 2022 et affichent des ventes et des profits légèrement supérieurs aux attentes.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 31 janvier 2023)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2023)

Canada

S&P/TSX

+7,41 %

+7,41 %

États-Unis

S&P 500

+4,67 %

+4,67 %

Nasdaq

+9,04 %

+9,04 %

Bourses internationales

EAFE

+6,45 %

+6,45 %

Pays émergents

+6,26 %

+6,26 %

Chine

MSCI Chine

+10,08 %

+10,08 %

*Tous les chiffres sont en devise canadienne.
Source : Morningstar Direct.

Événements marquants

Une pause pour le taux directeur canadien?

Le 25 janvier dernier, la Banque du Canada a relevé son taux directeur de 0,25 % comme prévu, ce qui le situe maintenant à 4,50 %. Son président Tiff Macklem a également laissé entendre que la Banque marquerait une pause dans les majorations afin de laisser le temps à celles-ci de produire les effets désirés sur l’économie.

Le marché obligataire canadien a terminé le mois avec des anticipations de baisses de taux en décembre 2023.

Les craintes d’inflation cèdent de plus en plus le pas à des appréhensions de baisses de profits de la part des entreprises. Les marchés restent volatils en attente d’une stabilisation de l’inflation et des taux d’intérêt.

Réouverture de la Chine

La décision des autorités gouvernementales chinoises d’alléger plus rapidement que prévu les restrictions liées à la politique zéro COVID a stimulé l’indice MSCI Chine. Celui-ci a augmenté de près de 11,5 % en janvier, après une hausse de plus de 5 % en décembre (ces résultats sont en dollars canadiens).

La pénurie de main d’œuvre perdure

La pénurie de main-d’œuvre qui existait avant la pandémie ne s’est pas résorbée. Le secteur de la technologie a annoncé des licenciements massifs, mais la demande de travailleurs reste forte. Un ralentissement économique devrait mener à des pertes d’emploi, mais la pénurie soutenue de main-d’œuvre devrait les limiter.

Comme les actions des banques centrales visent à ralentir l’économie, les bonnes nouvelles économiques qui surpassent les attentes sont perçues négativement par les marchés. Une recrudescence de l’activité économique entraînera inévitablement de nouvelles hausses des taux d’intérêt ou un plafonnement persistant de ces taux à des niveaux élevés.

Situation de l’emploi

Aux États-Unis, la création d’emplois a été plus élevée que prévu à 517 000 par rapport à des attentes de 188 000 nouveaux emplois. Le taux de participation de la population active a augmenté, passant de 62,3 % à 62,4 %. Le taux de chômage a chuté à 3,4 %. Le salaire horaire, en hausse de 4,4 % sur une période d’un an, est plus faible que le mois dernier. Cette majoration mitigée des salaires est perçue comme un élément positif par les banques centrales. Malgré la conjoncture actuelle, le marché de l’emploi conserve sa vigueur.

Le phénomène de pénurie de main-d’œuvre continue de produire ses effets autant au Canada qu’aux États-Unis. L’immigration devrait permettre de réduire ce phénomène, qui prendra cependant du temps à se résorber.

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement positif de 3,9 % depuis le début de l’année.
(Source : Morningstar Direct)

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Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Nous conservons une pondération élevée dans les titres boursiers canadiens, qui réagissent positivement dans un environnement inflationniste et de demande énergétique importante. La réouverture de la Chine est un facteur positif pour le prix des matières premières et de l’énergie.

Au niveau tactique, nous avons augmenté la pondération des titres qui ont un historique de croissance des dividendes, ainsi que des titres bancaires canadiens.

Nos gestionnaires continuent d’investir dans des titres de qualité, qui sont moins volatils. Ils cherchent aussi à privilégier les entreprises qui ont la capacité de transmettre leurs hausses de coûts et ainsi de limiter l’effet de l’inflation sur leur marge de profit.

En ce qui concerne le revenu fixe, certaines stratégies continuent de limiter l’effet négatif des hausses de taux sur les portefeuilles.

Principaux risques

  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer une récession importante. Des taux qui resteraient élevés durant un laps de temps prolongé pourraient avoir pour conséquence une réduction des profits des entreprises.
  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Le conflit en Ukraine pourrait connaître une escalade et s’étendre à d’autres pays européens.
  • Les tensions entre la Chine et les États-Unis concernant la situation de Taiwan pourraient s’amplifier.

 

Indicateurs fondamentaux

Certains indicateurs économiques que nous continuons de suivre en novembre.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis

Les hausses de taux se poursuivent et les banques centrales sont agressives dans leurs actions afin de réduire les pressions inflationnistes.

Selon les données économiques, les hausses pourraient être plus importantes qu’anticipé et les taux rester à des niveaux élevés plus longtemps que prévu.

Indice global des directeurs d’achats 

Les indications provenant des directeurs d’achats sont partagées, ce qui constitue une amélioration par rapport aux derniers mois pour la plupart des pays.

Taux d’inflation

Le taux d’inflation continue de dépasser de loin la cible des banques centrales, ce qui oblige celles-ci à continuer de relever leurs taux directeurs. La tendance à la baisse de l’inflation devrait cependant se poursuivre.

Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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