Financière des professionnels
 
Mon compte

Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Ce qui a fait bouger les marchés :

La Banque du Canada a augmenté son taux directeur de 0,25 % et une nouvelle hausse a été annoncé en juillet.

La Réserve fédérale américaine a décidé de maintenir son taux directeur, mais le relèvera fort probablement à sa prochaine rencontre du 26 juillet.

Le secteur manufacturier mondial continue de ralentir, et le secteur des services est toujours en croissance, cependant plus faible.

La création d’emplois aux États-Unis et au Canada reste forte.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 30 juin 2023)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2023)

Canada

S&P/TSX

3,35 %

5,70 %

États-Unis

S&P 500

3,78 %

14,16 %

Nasdaq

3,83 %

29,22 %

Bourses internationales

EAFE

1,78 %

9,06 %

Pays émergents

1,04 %

2,43 %

Chine

MSCI Chine

1,21 %

-7,67 %

*Tous les chiffres sont en devise canadienne.
Source : Morningstar Direct.

Événements marquants

Évolution des marchés en juin

Le mois dernier a été positif pour les portefeuilles des marchés boursiers, et plutôt neutre pour les portefeuilles obligataires.

État de la situation : inflation et taux directeurs

Depuis plus d’un an, les banques centrales haussent leurs taux directeurs pour réduire l’activité économique et la demande de biens et services, et ultimement, abaisser les pressions inflationnistes.

L’inflation diminue tant au Canada qu’aux États-Unis, mais à un rythme beaucoup moins rapide que celui escompté par les banques centrales. Dans ce contexte, les taux d’intérêt pourraient poursuivre leur ascension et rester plus longtemps à des niveaux élevés.

Lors de sa rencontre du 7 juin, la Banque du Canada a augmenté son taux directeur de 0,25%, ce qui constitue la première hausse depuis l’annonce d’une pause il y a quelques mois. L’économie canadienne est encore trop vigoureuse : le PIB a connu une croissance de 3,1 % au 1er trimestre, qui doit être ralentie pour atteindre l’objectif d’un taux d’inflation d’environ 2 %. Les deux banques centrales devraient augmenter leurs taux au moins une autre fois d’ici l’automne. La Banque du Canada vient tout juste d’annoncer une nouvelle hausse le 12 juillet, la Fed pourrait faire de même vers la fin du mois.

Effet des hausses de taux

Des taux d’intérêt élevés durant une période plus longue que celle anticipée par les marchés affectent négativement les profits des entreprises et les consommateurs. Plus les taux restent élevés longtemps, plus les consommateurs autant que les entreprises sont confrontés à des augmentations de leurs paiements lors du renouvellement de leurs emprunts.

Du côté de la production manufacturière, les indicateurs économiques qui lui sont reliés affichent un ralentissement mondial depuis plusieurs mois. Cependant, la demande pour le secteur des services continue de croître, mais à un rythme plus faible.

Les annonces des banques centrales et les données officielles concernant l’inflation restent des évènements phares pour les économies et les marchés, tout comme les données reliées à l’emploi.

Situation outre-Atlantique

En Chine, la reprise économique s’est avérée plus faible qu’anticipé, ce qui a eu un effet négatif sur la demande de matières premières. Ce contexte a poussé certains membres de l’OPEP+, comme l’Arabie Saoudite et la Russie, à diminuer leur production de pétrole pour maintenir les prix.

L’emploi au cœur des préoccupations

Aux États-Unis, la création d’emplois a été plus faible avec l’arrivée de 209 000 nouveaux postes comparativement aux 230 000 attendus. Le taux de participation de la population active est resté stable à 62,6 %. Pour sa part, le taux de chômage se situe à 3,6 %. Le salaire horaire est en hausse de 4,4 %, en ligne avec le mois dernier, mais toujours trop élevé.

Au Canada, la création de 59 900 emplois (majoritairement permanents) en juin a surpassé les attentes de 20 000 nouvelles offres et renversé la perte de 17 300 emplois en mai. Le taux de chômage s’accroît de 0,1 % à 5,4 %, sous l’effet d’une augmentation de la population active. Le salaire horaire a connu sa plus faible progression annuelle à 3,9 %.

L’ouverture du Canada à un relèvement important de ses quotas d’immigration devrait permettre de réduire la pénurie de main-d’œuvre, mais risque aussi d’exercer une pression supplémentaire sur le marché immobilier résidentiel.

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement positif de 2,51 % depuis le début de l’année.

(Source : Morningstar Direct)

Comportement de nos fonds

Voir nos rendements

Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Nous continuons de privilégier la prudence dans nos investissements. Cette approche plus vigilante fait moins bien que l’indice depuis le début de l’année puisqu’elle est moins concentrée sur les titres de technologie, qui ont profité de l’engouement pour tout ce qui touche l’intelligence artificielle. À eux seuls, les grands groupes technologiques américains ont été responsables de la presque totalité du rendement de l’indice S&P 500 depuis le début de 2023.

Nos gestionnaires externes valorisent les titres de qualité, dont la volatilité est moindre que celle du marché. Ils cherchent aussi à prioriser les entreprises qui ont la capacité de transférer les hausses de coûts pour limiter l’effet de l’inflation sur leurs marges de profit.

L’estimation des profits des entreprises du S&P 500 se stabilise et est même légèrement à la hausse, mais les évaluations restent élevées. La prudence et la gestion des risques demeurent prioritaires.

Sur le plan tactique

Aux États-Unis, nous avons conservé notre positionnement dans les titres de croissance de grandes capitalisations, qui réagissent positivement à une stabilisation des taux d’intérêt, et aussi dans ceux qui ont un historique de croissance des dividendes qui sont plus défensifs.

Nous continuons de privilégier les titres de grandes capitalisations dans les pays développés.

A la suite de l’augmentation du taux directeur de la Banque du Canada au début juin, nous avons pris une position dans les obligations canadiennes avec une échéance de 10 ans, car nous croyons que les taux à plus long terme atteindront sans doute un sommet au cours des prochains mois et qu’ils devraient ensuite se stabiliser ou encore fléchir.

Principaux risques

  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer une récession importante ou d’autres problèmes, comme celui de la crise des banques régionales américaines.
  • Des taux élevés durant une période prolongée auraient comme conséquence de réduire les profits des entreprises et aussi de réduire de façon importante les dépenses des ménages.
  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, reste présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Une escalade du conflit en Ukraine pourrait s’étendre vers d’autres pays européens.
  • Les tensions entre la Chine et les États-Unis concernant Taiwan pourraient également s’aggraver.

Indicateurs fondamentaux

Certains indicateurs économiques que nous continuons de suivre en juin.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis

Après une pause, les hausses de taux ont repris durant la première semaine de juin au Canada et en Australie. Les banques centrales sont toujours déterminées dans la poursuite de leurs mesures pour réduire les pressions inflationnistes.

Les hausses pourraient être plus importantes qu’anticipé, en fonction des données économiques, et les taux rester à des niveaux élevés plus longtemps que prévu.

Les dernières données sur l’emploi aux États-Unis ouvrent la porte à des hausses de taux supplémentaires.

Indice global des directeurs d’achats 

Les indications des acheteurs sont partagées. La composante manufacturière annonce un ralentissement économique, alors que la composante services est en croissance, mais à un rythme qui faiblit.

Taux d’inflation

Le taux d’inflation continue de surpasser la cible fixée par les banques centrales, lesquelles se voient obligées d’augmenter leurs taux directeurs ou de les garder élevés. La tendance à la baisse devrait se poursuivre, mais elle est plus lente que ce qu’avaient anticipé les investisseurs et les banques centrales, dont les politiques restrictives pourraient perdurer pendant un bon moment.

Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

Nous contacter