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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Ce qui a fait bouger les marchés :

Globalement, l’inflation est à la baisse, mais toujours trop élevée comparativement à la cible des banques centrales.

Le secteur manufacturier ralentit, alors que celui des services est toujours en croissance, mais plus modérée.

La création d’emplois aux États-Unis reste forte.

Les avancées en intelligence artificielle (IA) propulsent les grands groupes technologiques américains.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 31 mai 2023)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2023)

Canada

S&P/TSX

-4,95 %

+2,27 %

États-Unis

S&P 500

-0,66 %

+10,00 %

Nasdaq

+6,16 %

+24,46 %

Bourses internationales

EAFE

-4,02 %

+7,15 %

Pays émergents

-1,46 %

+1,38 %

Chine

MSCI Chine

-8,23 %

-8,77 %

*Tous les chiffres sont en devise canadienne.
Source : Morningstar Direct.

Événements marquants

Un plafond qui a suscité bien des discussions

Les différents paliers du gouvernement américain ont enfin réussi à s’entendre sur les conditions relatives au rehaussement du plafond de la dette. La nouvelle entente sera valide jusqu’en 2025, soit jusqu’après les prochaines élections présidentielles.

Sans la conclusion de cette entente, le gouvernement américain n’aurait pu payer ses créditeurs, ce qui aurait été négatif pour les marchés mondiaux.

L’IA, le nouvel engouement des marchés

Les résultats trimestriels et les commentaires publiés de l’entreprise Nvidia, un leader dans le domaine des microprocesseurs, ont propulsé la demande pour tous les produits mettant l’intelligence artificielle à l’avant-plan. Nvidia fait partie des grandes entreprises américaines de technologie qui sont responsables de la hausse qu’a connu l’indice S&P 500 en mai.

Évolution des marchés en mai

Le mois a été généralement négatif pour les portefeuilles obligataires et boursiers, à l’exception de ceux du marché américain, dont la croissance a été soutenue par les titres technologiques.

Pas encore finies, les hausses de taux…

Tant au Canada qu’aux États-Unis, l’inflation diminue, mais à un rythme beaucoup moins rapide que celui escompté par les banques centrales. En réponse à cette situation, les banques centrales continuent de rehausser leurs taux directeurs, qui pourraient se stabiliser à des niveaux élevés pour des périodes plus longues qu’initialement prévu.

Lors de sa rencontre du 7 juin, la Banque du Canada a relevé son taux directeur de 0,25 %, ce qui constitue la première hausse depuis l’annonce d’une pause il y a quelques mois. Selon les plus récentes données, l’économie canadienne est encore trop vigoureuse, le PIB ayant connu une croissance de 3,1% au premier trimestre. Pour atteindre son objectif d’un taux d’inflation de 2 %, la Banque du Canada se voit donc contrainte de rehausser son taux directeur pour ralentir l’économie.

Chez nos voisins du sud, la Réserve fédérale américaine (Fed) a majoré ses taux d’un autre 0,25 % le 3 mai dernier et le marché anticipe une hausse supplémentaire en juillet en raison de la surchauffe économique. Les analystes anticipent toujours des baisses de taux en fin d’année 2023 ou au début de 2024.

Ces annonces des banques centrales et les données officielles concernant l’inflation sont toujours très surveillées et analysées, comme le sont les données reliées à l’emploi. Si les taux d’intérêt restent élevés durant une période plus longue que celle anticipée par les marchés, cette conjoncture aura des répercussions négatives autant sur les profits des entreprises que sur les consommateurs. Des taux élevés durant des périodes prolongées auront comme effet direct un relèvement du montant des paiements lors du renouvellement des emprunts négociés par les consommateurs et les entreprises.

Situation de l’emploi

Aux États-Unis, la création d’emplois a encore une fois été plus élevée qu’anticipé avec 339 000 nouveaux emplois comparativement aux 195 000 attendus. Le taux de participation de la population active est resté stable à 62,6 %, avec un taux de chômage à 3,7 %. Le salaire horaire, en progression de 4,3 %, montre un léger recul par rapport au mois précédent, mais reste toujours trop élevé. La vigueur du marché de l’emploi ne semble pas près de faiblir.

Au Canada, la perte de 17 300 emplois est bien en-dessous des attentes de 21 300 nouveaux emplois. Cette perte provient presqu’exclusivement de l’Ontario. Le taux de chômage canadien est en légère hausse, passant de 5 % à 5,2 %, alors que le taux de participation de la population active a connu une diminution de 0,1%, pour se situer à 65,5 %. Les salaires ont augmenté de 5,1 % sur une période d’un an, ce qui correspond aux attentes.

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement positif de 2,47 % depuis le début de l’année.

(Source : Morningstar Direct)

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Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Nous continuons de privilégier la prudence dans nos investissements, nos gestionnaires externes valorisant les titres de qualité, dont la volatilité est moindre que celle du marché. Ils cherchent aussi à prioriser les entreprises qui ont la capacité de transférer les hausses de coûts pour limiter l’effet de l’inflation sur leurs marges de profit.

L’estimation des profits des entreprises de l’indice S&P 500 se stabilise et est même légèrement à la hausse, mais les évaluations restent élevées. Depuis le début de l’année, ce sont les grandes entreprises technologiques qui expliquent pratiquement à elles seules le rendement de l’indice. La prudence et la gestion des risques sont toujours les priorités.

Sur le plan tactique, aux États-Unis, nous avons conservé notre positionnement dans les titres de croissance des grandes capitalisations qui réagissent positivement à une stabilisation des taux d’intérêt, et dans ceux ayant un historique de croissance des dividendes qui sont plus défensifs. Nous continuons de privilégier les titres de grandes capitalisations dans les pays développés.

Principaux risques

  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer une récession importante, ou d’autres problèmes comme la crise dans les banques régionales américaines.
  • Des taux élevés durant une période prolongée auraient comme conséquence de réduire les profits des entreprises et aussi, de restreindre sérieusement les dépenses des ménages.
  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Une escalade du conflit en Ukraine pourrait déborder vers d’autres pays européens.
  • Il est également possible qu’il y ait une aggravation des tensions entre la Chine et les États-Unis concernant Taiwan.

Indicateurs fondamentaux

Certains indicateurs économiques que nous continuons de suivre en mai.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis

Après une pause, les hausses de taux ont repris durant la première semaine de juin au Canada et en Australie. Les banques centrales sont toujours déterminées dans la poursuite de leurs mesures pour réduire les pressions inflationnistes.

En fonction des données économiques, les hausses de taux pourraient s’avérer plus importantes qu’anticipé et les taux eux-mêmes pourraient rester à des niveaux élevés plus longtemps que prévu.

Les dernières données sur l’emploi aux États-Unis laissent planer la possibilité de hausses de taux supplémentaires.

Indice global des directeurs d’achats 

Les indications provenant des acheteurs sont partagées. La composante manufacturière annonce un ralentissement économique alors que la composante services est toujours en croissance, mais à un rythme qui faiblit.

Taux d’inflation

Le taux d’inflation continue de surpasser la cible fixée par les banques centrales, qui se voient obligées d’augmenter leurs taux directeurs ou de les maintenir élevés. La tendance à la baisse devrait se poursuivre, mais elle est plus lente que ce qu’avaient anticipé les investisseurs et les banques centrales, dont les politiques restrictives pourraient perdurer pendant un bon moment.

Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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