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Stéphane Girard
MBA, CIMMD, Pl. Fin.

Analyste principal, gestion de gestionnaires et encadrement ESG

Égaux ou pas?

En placements, la recherche de rendements supérieurs est une quête sans cesse recommencée. Les différents secteurs qui peuvent les générer sont soumis aux évènements économiques et politiques, et à l’évolution de l’industrie elle-même. Selon les circonstances, certains peuvent émerger en tant que secteurs leaders et voler la vedette en termes de rendements, monopolisant ainsi l’attention des investisseurs.

Une année imprévisible

Nous voici déjà presque à la mi-septembre et il faut bien admettre que les huit premiers mois de 2020 ont été riches en rebondissements! Du côté des marchés boursiers, l’année a commencé en force avec, par la suite, un recul stupéfiant du marché américain de près de 34 % en l’espace d’à peine 33 jours, soit du 19 février au 23 mars.

Marchés à la hausse

Date charnière, le 23 mars 2020 a marqué le début d’une reprise en « V », qui s’est traduite par une impressionnante remontée de 49,3 % de l’indice boursier canadien S&P/TSX, de 56,8 % pour l’indice S&P 500 (États-Unis) en dollars américains et de 70,5 % pour le très technologique indice NASDAQ, toujours en devise américaine.

Il faut cependant noter que cette reprise s’est révélée très binaire. Certains secteurs s’en sont très bien tirés, alors que d’autres sont toujours à la traîne. Pour leur part, les « cinq magnifiques » ont avantageusement tiré profit de la situation et bien des yeux se sont écarquillés en observant leurs performances!

Magnifiques, comment?

Les cinq entreprises gagnantes sont connues sous l’appellation de GAFAM, ou FAAMG en anglais. Ces acronymes représentent les géants du Web que sont Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft. La compagnie Netflix est également souvent citée.

Les titres boursiers de ces entreprises se sont avérés les locomotives de la reprise. Depuis le plancher atteint par le marché le 23 mars dernier, ils ont généré des rendements respectifs de 131,6 % (Apple), 98,0 % (Facebook), 54,6 % (Google), 81,4 % (Amazon) et 66,7 % (Microsoft). À la fin août, ils représentaient à eux seuls 25,9 % de la capitalisation boursière totale du S&P 500.

Profiter du momentum

Il serait donc tout naturel de vous poser les questions suivantes :

  1. Mon portefeuille a-t-il titré profit de ce phénomène?
  2. Est-il encore temps d’investir dans ces entreprises ou secteurs?

La réponse à la première question est : tout à fait. Notre équipe de placements a été très active durant cette période. Plusieurs de nos produits ont été ajustés afin de permettre une plus grande exposition des portefeuilles au marché américain et, plus spécifiquement, au NASDAQ. Si l’on en juge par le cumul annuel des performances de nos fonds à ce jour, il s’avère que les décisions d’allocation d’actifs de notre équipe de placements ont été très judicieuses. En effet, dix de nos 11 fonds communs de placement de série A affichent un rendement supérieur à la médiane de leur catégorie respective.

Pour ce qui est de la seconde question, disons que la prudence est de mise. Les derniers jours ont été particulièrement difficiles pour les titres des GAFAM. En effet, entre le 2 et le 8 septembre, ces titres ont chuté de 14,1 % pour Apple, de 10,4 % pour Facebook, de 11,28 % pour Google, de 10,81 % pour Amazon et de 12,51 % pour Microsoft. Pour sa part, le NASDAQ a cédé 8,7 % durant cette même période.

Réagir au bon moment

Sommes-nous témoins ici d’une simple correction passagère, ou est-ce le début d’une rotation de secteurs ou de style en placement? Quoi qu’il en soit, nos gestionnaires ont réagi en mettant en place une stratégie de cristallisation des gains générés, jumelée à un plan de réinvestissement afin de pouvoir profiter d’un rebond possible de ces titres. Ils ont également réduit l’exposition des portefeuilles aux actions canadiennes, dont les titres sont moins présents dans le secteur des technologies, au profit d’une exposition accrue aux actions globales qui le sont davantage, en raison notamment de leur composition importante en actions américaines.

Nous tenons à vous mentionner que nos différents Portefeuilles FDP comprennent des titres du secteur des technologies, proportionnellement à leur indice de référence. Leur pondération peut varier selon l’indice de référence établi dans la politique de placements, par exemple le MSCI Monde croissance ou valeur, ou encore le MSCI Monde petite capitalisation. Notez cependant que les fonds à revenu de dividende vont privilégier les titres de technologies qui versent des dividendes, ce qui n’est pas le cas de tous les fameux GAFAM.

Tenez enfin compte du fait que la construction de votre portefeuille, établie lors de la mise en place de votre politique de placements, déterminera son exposition plus ou moins accentuée au secteur des technologies.

Hier et aujourd’hui

Une chose est certaine : à long terme, la diversification restera toujours la meilleure option, car les gagnants d’hier ne seront peut-être pas les gagnants de demain. D’ailleurs, pourriez-vous citer le nom des cinq entreprises considérées comme les plus importantes de l’indice S&P 500 il y a dix ans? On y retrouvait, dans l’ordre, Exxon Mobil, Walmart, Procter & Gamble, Microsoft et Johnson & Johnson, qui totalisaient alors environ 16 % de la capitalisation boursière de cet indice regroupant 500 compagnies. Comme quoi, nul ne peut prédire l’avenir, mais une bonne politique de placement traverse allègrement l’épreuve des cycles et du temps!

Vous avez des questions sur votre portefeuille de placements? Parlez à votre conseiller : il est disponible et prêt à partager son intelligence financière avec vous!

Stéphane Girard, MBA, CIMMD, Pl. Fin.
Gestionnaire de produits, Pratique professionnelle


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