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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Un mois euphorique

Le mois de novembre a donné le coup d’envoi des élections américaines. Le vice-président Joe Biden a été élu, mais la « vague bleue » ne s’est pas concrétisée.

Les démocrates ont perdu des sièges à la Chambre des représentants et ils n’ont pas réussi à obtenir le contrôle du Sénat. La situation pourrait changer si les républicains perdent les deux sièges qui sont en jeu au Sénat lors des élections complémentaires du 5 janvier prochain en Géorgie.

Perception favorable

Le résultat du scrutin a été bien perçu par les marchés, qui y voient un changement de ton de l’administration américaine. Avec un Sénat à majorité républicaine, les démocrates n’auront cependant pas la latitude requise pour implanter les mesures prônées durant leur campagne électorale, notamment l’augmentation des impôts des grandes entreprises.

Vaccins à l’horizon

Le lundi 9 novembre, le consortium Pfizer-BioNTech a publié les résultats très encourageants concernant l’efficacité de son vaccin. Cette nouvelle a propulsé les marchés à la hausse et plus particulièrement, tous les secteurs bénéficiant d’une réouverture de l’économie. Les semaines qui ont suivi ont vu l’annonce de nouvelles également positives pour les vaccins de Moderna et d’Oxford-AstraZeneca.

La normalité? Pas encore…

La disponibilité des vaccins et la vitesse à laquelle les gens seront vaccinés dictera le retour à la normale, ce qui pourrait être différent d’un pays à l’autre.

Entretemps, l’échéance prochaine de plusieurs programmes de subventions salariales pour les particuliers et les entreprises risque d’augmenter le taux de chômage et de porter atteinte à la confiance des consommateurs, ce qui pourrait ralentir la reprise.

Zoom sur le mois dernier

Survol des bourses mondiales*

  • L’indice phare de la Bourse canadienne, le S&P/TSX, a augmenté de 10,6 % en novembre, pour un rendement de 3,8 % pour les onze premiers mois de 2020.
  • Aux États-Unis, le S&P 500 a gagné 7,9 % et le Nasdaq 8,9 %, ce qui porte leur rendement respectif pour l’année à 14 % % et 37,2 %.
  • Les Bourses internationales ont aussi affiché des résultats positifs durant la période, l’indice EAFE ayant augmenté de 12,4 %, pour un résultat cumulatif de 3,5 % jusqu’ici cette année.
  • Les actions des pays émergents se sont appréciées de 6,9 % en novembre (+10,5 % en 2020), et celles de la Chine sont restées presque inchangées, ne perdant que 0,03 % (+26,1 % en 2020).

*Tous les chiffres de cette section sont en devise canadienne. Source : Bloomberg, sauf si indiqué différemment.

Événements marquants

COVID-19 : retrouver l’équilibre

Les répercussions économiques des fermetures ciblées de certains secteurs d’activités (tourisme, loisirs) se font sentir à l’échelle mondiale, malgré les nombreuses tentatives des gouvernements pour soutenir leur économie et leurs travailleurs. Certaines mesures ont été renouvelées au Canada, alors qu’aux États-Unis, aucune entente n’est encore conclue. Les discussions se poursuivent de façon chaotique entre les différents intervenants gouvernementaux impliqués.

Taux directeurs toujours

Les banques centrales mondiales poursuivent leurs politiques monétaires accommodantes et maintiennent les taux directeurs à des niveaux très bas. Ce contexte devrait rester inchangé jusqu’à ce que la reprise économique montre des signes d’une amélioration plus durable.

Situation de l’emploi

Tant au Canada qu’aux États-Unis, la création d’emplois a dépassé les attentes :

La création d’emploi a été positive au Canada, mais a déçu aux États-Unis:

  • 62 100 emplois au Canada ont été créé par rapport à des attentes de 20 000, ce qui fait passer le taux de chômage de 8,9 % à 8,5 %.
  • Chez nos voisins du sud, 245 000 emplois ont été créé par rapport à des attentes de 460 000, avec un taux de chômage qui se situe à 6,7 %.

Encore une fois, la création mensuelle d’emplois décélère, signe d’une reprise plus lente.

Résultats – obligations canadiennes

Les obligations fédérales du Canada, toutes échéances confondues, ont affiché un rendement positif de 0,2 % ce mois-ci. Elles ont progressé de 7,1 % depuis le début de 2020. (Source : Canaccord Genuity)

Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Principaux risques

Voici quelques risques que nous surveillerons de près dans le contexte actuel.

  • Le risque d’un second ralentissement économique, consécutif au retour de plans de confinement généralisés reliés à une seconde vague, ainsi que le déclin de la confiance des consommateurs pourraient entraîner une diminution des dépenses à moyen terme.
  • Les résultats des élections sénatoriales du 5 janvier 2021 en Géorgie : dans le cas peu probable de l’élection de deux sénateurs démocrates, ceci ferait pencher la majorité du Sénat du côté des démocrates.
  • Les différends commerciaux entre la Chine et les États-Unis, non réglés, constituent toujours un risque pour l’économie mondiale.

Indicateurs fondamentaux

Certains indicateurs économiques ont connu des mouvements en novembre.

Confiance des consommateurs

L’indice de confiance des consommateurs est passé sous la barre de 100, après deux mois plus encourageants. Les consommateurs américains ne voient pas de réelle amélioration du côté de leur économie ou du marché de l’emploi. La hausse constante des cas de COVID-19 et le taux de mortalité qui lui est associée pèsent lourdement sur la confiance qu’entretiennent les Américains envers leur économie.

Indice global des directeurs d’achats

Le ratio est à 53,7, une nette hausse par rapport aux dernières années, ce qui dénote un accroissement des intentions de la part des responsables des achats. Globalement, la plupart des pays constatent une expansion dans les intentions d’achats dans le secteur manufacturier, mais les signaux sont moins évidents dans le secteur des services, qui a été plus durement touché par la crise sanitaire.

Ratio des inventaires par rapport aux ventes du commerce de détail – États-Unis

Ce ratio reste encore une fois à son plancher de 15 ans. Les ralentissements ou l’arrêt de production de plusieurs biens durant la pandémie a vivement contrasté avec la hausse des ventes (notamment en ligne) de nombreux produits. La reprise de la production pour reconstruire les inventaires lance un signal économique positif.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis

Les taux restent à des niveaux faibles, qui sont favorables à une reprise économique et les banques centrales sont toujours prêtes à intervenir. Les taux devraient rester à des niveaux peu élevés tant que les économies n’auront pas retrouvé un rythme de croissance soutenu et prolongé.

François Landry
CFAMD

Vice-président du conseil d'administration, Financière des professionnels - Gestion privée

Nos stratégies
(horizon 6 à 12 mois)

Les marchés financiers ont connu un excellent mois de novembre à la suite des résultats des élections américaines et des nouvelles concernant l’arrivée prochaine des vaccins. La victoire des démocrates à la présidence, jumelée à la confirmation d’un Sénat à majorité républicaine, ainsi que la baisse des taux d’intérêt observés au lendemain du scrutin, nous ont incité à augmenter la pondération des actions de 55 % à 65 %, et par le fait même, à réduire la pondération des obligations de 45 % à 35 % dans notre Portefeuille privé FDP Répartition tactique d’actifs. Nous croyons que, sur un horizon de six à douze mois, les rendements des actions seront plus élevés que ceux des obligations.

La répartition géographique des titres boursiers dans nos portefeuilles a peu changé.

  • La pondération en actions canadiennes a été légèrement augmentée, avec une hausse de pondération des titres du secteur bancaire.
  • Nous sommes neutres en actions américaines. Nous avons conservé notre exposition aux titres du secteur des technologies et avons encore augmenté celui des produits industriels, qui devraient profiter des dépenses annoncées en infrastructures et de la reprise économique globale.
  • Nous sommes neutres en actions des régions représentées dans l’indice EAFE (Europe, Australasie, Extrême-Orient), en raison des mesures fiscales instaurées en Europe et du retour à un confinement partiel des économies de la zone euro.
  • Nous conservons une position neutre en titres des marchés émergents.

François Landry, CFA
Vice-président et chef des placements

Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives


Source des données : Bloomberg

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