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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Ce qui a fait bouger les marchés :

Aucune hausse du taux directeur de la Banque du Canada.
Ralentissement de l’économie canadienne.
Stabilisation de l’économie américaine.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 30 novembre 2023)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2023)

Canada

S&P/TSX

7,48 %

7,54 %

États-Unis

S&P 500

6,59 %

20,88 %

Nasdaq

8,25 %

37,09 %

Bourses internationales

EAFE

6,73 %

12,35 %

Pays émergents

5,48 %

5,77 %

Chine

MSCI Chine

0,13 %

-8,94 %

*Tous les chiffres sont en devise canadienne. Source : Morningstar Direct. 

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement positif de 3,15 % depuis le début de l’année (au 30 novembre 2023).

Source : Morningstar Direct.

Notre analyse des évènements

Les marchés maintenant en mode baisse de taux

Les données économiques semblent démontrer un ralentissement, les hausses de taux produisant enfin les effets désirés sur l’économie. À titre d’exemple, de plus en plus de ménages doivent renouveler leurs prêts hypothécaires et font face à une hausse de leurs paiements, ce qui a pour effet de réduire les autres dépenses et par ricochet, l’ensemble de la consommation et l’économie. Les marchés anticipent maintenant des baisses de taux à partir du printemps au Canada et aux États-Unis.

Ce changement marqué de régime, qui passe de hausses importantes à des baisses prévisibles, a fait monter les marchés boursiers et obligataires. Un portefeuille équilibré a vu son rendement augmenter de plus de 5 % durant le mois de novembre.

À sa réunion du 5 décembre, la Banque du Canada a conservé son taux à 5 %. Elle a aussi noté que l’économie et l’emploi ralentissaient, et que la demande pour les biens et services n’était plus excessive.

Le 13 décembre, la Réserve fédérale américaine (Fed) a confirmé les prévisions du marché et n’a pas relevé son taux directeur, prévoyant même des coupures en 2024, mais n’écartant pas de nouvelles hausses, si la situation le requiert. Malgré les multiples relèvements de taux imposés par la Fed, l’économie américaine continue de croître.

Situation de l’emploi

En novembre 2023, le taux de chômage au Canada a atteint 5,8 %, comparativement à 5,7 % le mois précédent et aligné avec les attentes du marché. C’est la valeur la plus élevée enregistrée depuis janvier 2022, avec un nombre de chômeurs qui atteint 1,24 million. Le nombre de travailleurs a augmenté de 24 900, dépassant le consensus du marché pour un gain de 15 000. L’inflation au niveau des salaires est restée élevée à 5 % sur la période des 12 derniers mois.

Du côté des États-Unis, les données relatives à la création d’emplois pour le mois de novembre ont surpassé les attentes, 199 000 emplois ayant été créés plutôt que les 185 000 prévus. Le taux de chômage a connu une baisse, passant de 3,9 % à 3,7 %, et l’inflation salariale est restée stable à 4 % sur un an.

 

Indicateurs économiques

Indice global des directeurs d’achats 

Encore une fois en novembre, les indicateurs montrent une différence entre l’économie manufacturière en ralentissement et la composante services qui, elle, reste en croissance, mais décélère.

Taux d’inflation

Il est encore trop élevé, mais certains indicateurs vont dans la bonne direction. L’inflation sur le plan des salaires au Canada est encore trop forte.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis 

Les taux d’intérêt sont à un niveau qui, s’ils y restent pendant une période prolongée, aura un impact important sur les dépenses des ménages et des entreprises lors du renouvellement des prêts. Cette situation ralentira encore davantage la consommation des particuliers et les investissements.

Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Durant toute l’année 2023, nous avons conservé un positionnement prudent.

Nous suivons l’évolution de l’inflation ainsi que les indicateurs avancés concernant la production manufacturière et le secteur des services et de l’emploi. Une détérioration observée dans ces derniers nous pousserait à être encore plus prudent.

Une amélioration notable des indices manufacturiers en même temps qu’un retour de l’inflation à 2 % seraient des signes forts d’une reprise économique, mais surtout de la possibilité d’un atterrissage en douceur de l’économie.

L’estimation des profits des entreprises du S&P 500 pour le 4e trimestre se stabilise, mais les évaluations restent élevées.

La prudence et la gestion des risques sont toujours nos priorités.

Tactiquement :

En novembre, nous avons augmenté la pondération des obligations canadiennes par rapport aux actions canadiennes.

Du côté des actions, nous avons aussi augmenté la pondération du Japon par rapport à celle de l’Europe. Les perspectives économiques japonaises semblent meilleures.

Sur le plan tactique, nous avons conservé notre positionnement dans les titres de croissance de grandes capitalisations aux États-Unis, qui réagissent positivement à une stabilisation des taux d’intérêt, et dans ceux qui ont un historique de croissance des dividendes qui sont plus défensifs.

Nous continuons de privilégier les titres de grandes capitalisations dans les pays développés.

Depuis l’augmentation du taux directeur de la Banque du Canada au début juin, nous avons pris une position dans les obligations canadiennes ayant une échéance de 10 ans, car nous croyons que les taux à plus long terme atteindront un sommet au cours des prochains mois et qu’ils devraient ensuite se stabiliser ou encore baisser.

Nous avons augmenté la pondération des obligations canadiennes à échéance de 10 ans durant les mois de juillet et août, au cours des premiers jours d’octobre ainsi qu’en novembre.

Pour savoir comment nos fonds se sont comportés :

Voir nos rendements

Principaux risques

  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer une récession importante ou d’autres problèmes comme la crise dans les banques régionales américaines.
  • Des taux élevés durant une période prolongée auraient comme conséquence de réduire les profits des entreprises et aussi, de façon importante, les dépenses des ménages.
  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Le conflit israélo-palestinien pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du Moyen-Orient.
  • Une escalade du conflit en Ukraine pourrait déborder vers d’autres pays européens.
  • Il est également possible qu’il y ait une aggravation des tensions entre la Chine et les États-Unis concernant Taiwan.
Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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