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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Forte croissance de l’économie

Les États-Unis connaissent un regain économique important, qui a été stimulé par les succès de la campagne de vaccination et la confiance des consommateurs. L’inflation reste stable, de même que le taux directeur de la Réserve fédérale américaine.

La situation est sensiblement la même au Canada. On anticipe cependant une augmentation du taux d’inflation dans un avenir prochain.

Zoom sur le mois dernier

Survol des bourses mondiales*

  • L’indice phare de la Bourse canadienne, le S&P/TSX, a avancé de 2,2 % en avril.
  • Aux États-Unis, le S&P 500 a gagné 2,9 % et le Nasdaq 3,0 %.
  • Les Bourses internationales ont aussi affiché des résultats positifs durant la période, l’indice EAFE ayant augmenté de 0,73 %.
  • Les actions des pays émergents se sont appréciées de 0,2 % en avril, alors que celles de la Chine ont connu une baisse de 1,9 %.

*Tous les chiffres de cette section sont en devise canadienne. Source : Bloomberg, sauf si indiqué différemment.

Événements marquants

Vaccination Covid

COVID-19 et campagnes de vaccination

Aux États-Unis, de nombreuses campagnes de vaccination sont en cours dans les différents états et la rapidité de distribution des vaccins aux citoyens est de bon augure pour les mois à venir. Sur l’ensemble de la planète cependant, les problèmes encourus avec les vaccins Johnson & Johnson et AstraZeneca laissent présager un ralentissement et une désynchronisation de la croissance mondiale. Un morcèlement régional de cette croissance pourtant vigoureuse est à prévoir.

Taux directeurs et banques centrales

Même si les taux restent inchangés, les attentes sont élevées concernant la reprise. La Fed maintient sa cible d’un taux d’inflation de 2 % avant d’envisager une hausse. Et avant de restreindre sa politique monétaire, elle ajoute également des conditions de plein emploi, de stabilité de la reprise et d’un surpassement de la cible.

Pour sa part, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 0,25 %, tout en réduisant ses mesures d’assouplissement quantitatif, ce qui s’est traduit par une baisse de ses achats d’obligations. Cette réduction a poussé le dollar canadien au-dessus de la barre des 0,80 $ US.

L’inflation : possibilité ou réalité

Malgré tout, les investisseurs s’attendent à une hausse plus rapide des taux d’inflation qu’anticipé. Ils s’appuient sur l’amélioration rapide de l’économie américaine observée depuis le début de l’année. Certains considèrent même qu’une inflation dépassant les 2 % serait loin d’être un phénomène transitoire, mais plutôt la nouvelle réalité.

Ventes au détail en hausse

Aux États-Unis, les ventes au détail se sont avérées beaucoup plus importantes que prévu. Elles ont connu une croissance de 9,8 % par rapport aux prévisions de 5,8 % pour le mois d’avril.

Résultats des entreprises

Les résultats des entreprises américaines composant le S&P 500 ont généralement surpassé les attentes. Certains secteurs connaissent cependant des difficultés, notamment la production automobile, dont la cadence a dû être ralentie à cause de la pénurie mondiale de microprocesseurs.

Situation de l’emploi

Aux États-Unis, la création d’emplois a déçu le mois dernier avec seulement 266 000 nouveaux emplois, alors que les prévisions se chiffraient plutôt à 1 million. La participation au marché du travail ayant augmenté, le taux de chômage est passé de 6 % à 6,1 %.

Au Canada, ce sont 207 100 emplois qui ont été perdus, alors que la perte prévue se situait à 150 000. Le reconfinement partiel de plusieurs provinces canadiennes explique ce recul qui devrait être temporaire, la situation devant s’améliorer au fur et à mesure que la population sera vaccinée. Le taux de chômage se situait à 8,1 %, alors que le taux de participation au marché du travail a chuté à 64,9 % par rapport à un taux de 65,2% le mois dernier.

Résultats – obligations canadiennes

Les obligations fédérales du Canada, toutes échéances confondues, ont affiché un rendement négatif de 0,1 % ce mois-ci. (Source : Canaccord Genuity)

 

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Principaux risques

Voici quelques risques que nous surveillons de près dans le contexte actuel.

  • La reprise cyclique pourrait être limitée ou retardée par les différents problèmes touchant la production des vaccins.
  • Un variant ne répondant pas à la vaccination aurait le même effet sur la reprise.
  • L’inflation pourrait connaître une forte remontée sans une croissance économique correspondante, ce qui provoquerait un épisode de stagflation.
  • Une hausse prononcée et rapide des taux d’intérêt réduirait le ratio cours-bénéfice, ce qui entraînerait une baisse des indices boursiers.
  • Les gouvernements pourraient augmenter sensiblement les taux d’imposition des entreprises et des particuliers pour renflouer leurs coffres. Ce scénario est cependant peu probable en 2021.

Indicateurs fondamentaux

Certains indicateurs économiques que nous continuons de suivre en avril.

Confiance des consommateurs

Pour la deuxième fois depuis le mois d’octobre, l’indice de confiance des consommateurs est resté au-dessus de la barre de 100 en avril.

Épargne des particuliers – États-Unis

Déjà évaluée à environ 1,5 trillion de dollars à la fin de 2020, l’épargne des particuliers aux États-Unis s’est bonifiée significativement grâce aux différents programmes d’aide gouvernementaux. Cet argent devrait être réinvesti dans l’économie américaine durant le deuxième semestre de 2021, au fur et à mesure que la vie reprendra un cours plus normal.

Indice global des directeurs d’achats

Le ratio se maintient toujours au-dessus de 50, indiquant un accroissement des intentions des responsables d’achats. La plupart des pays constatent une expansion dans les intentions d’achats dans le secteur manufacturier.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis

Les taux restent à des niveaux faibles, favorables à une reprise économique. Cette situation devrait perdurer tant que leurs économies n’auront pas retrouvé un rythme satisfaisant de croissance et un faible taux de chômage. Pour l’instant, les banques centrales acceptent de laisser l’inflation dépasser les cibles fixées avant de resserrer leurs politiques monétaires. Les hausses de taux pourraient cependant survenir plus rapidement que ce qui était anticipé il y a quelques mois.

François Landry
CFAMD

Vice-président du conseil d'administration, Financière des professionnels - Gestion privée

Nos stratégies
(horizon 6 à 12 mois)

La réouverture des économies devrait donner un nouvel élan aux titres cycliques et, dans une certaine mesure, aux marchés émergents qui sont plus exposés aux matières premières.

Au Canada, le S&P/TSX comporte une pondération importante de titres cycliques tels que les secteurs financiers, des matériaux de base, des produits industriels et de l’énergie. Quant aux titres technologiques, ils devraient continuer de bénéficier des changements structuraux accélérés par la pandémie.

La cible stratégique du Portefeuille privé FDP Répartition tactique d’actifs est de 65 % d’actions et de 35 % d’obligations. Tenant compte des récents mouvements des marchés, la pondération des actions a été augmentée à 68 %, ce qui réduit celle des obligations à 32 %.

La répartition géographique des titres boursiers dans nos portefeuilles est restée identique. La pondération des actions est neutre et n’affiche aucune déviation par région, le rendement anticipé étant sensiblement le même dans tous les cas. Cependant, le positionnement sectoriel ou factoriel varie d’une région à l’autre.

  • Les actions canadiennes affichent un biais favorable aux banques depuis plusieurs mois et nous avons conservé notre exposition aux services financiers.
  • En ce qui concerne les actions américaines, notre exposition aux titres du secteur des technologies et de celui des produits industriels reste inchangée. Ces secteurs devraient profiter des dépenses annoncées en infrastructures ainsi que de la reprise économique globale.
  • Dans le cas des régions représentées dans l’indice EAFE (Europe, Australasie, Extrême-Orient), nous avons conservé notre positionnement neutre en raison des mesures fiscales et monétaires instaurées en Europe, dont la teneur est moins agressive que celles mises sur pied en Amérique du Nord. La zone devrait cependant bénéficier d’une augmentation du prix des matières premières.

François Landry, CFA
Vice-président et chef des placements

Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives


Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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