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Ce qui a fait bouger les marchés en avril

  • Un mois éprouvant, tant pour les actions que les obligations.
  • Nouvelle flambée d’inflation et nouvelles hausses des taux directeurs par les banques centrales.
  • Gestion de la nouvelle vague de COVID-19 en Chine et ralentissement de son économie.
  • Invasion de l’Ukraine et impact de la guerre sur le prix des matières premières.

SURVOL DES BOURSES MONDIALES

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 30 avril 2022)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2022)

Canada

S&P/TSX

-4,96 %

-1,33 %

États-Unis

S&P 500

-6,60 %

-11,89 %

Nasdaq

-11,23 %

-20,07 %

Bourses internationales

EAFE

-4,30 %

-10,96 %

Pays émergents

-3,37 %

-11,11 %

Chine

MSCI Chine

-1,86 %

-16,73 %

*Tous les chiffres sont en devise canadienne.
Source : Morningstar Direct.

Événements marquants

Les hausses des taux directeurs se poursuivent

Après avoir signifié aux marchés qu’elles augmenteraient les taux cette année, les banques centrales ont procédé à de nouvelles hausses :

  • Le 13 avril, la Banque du Canada a augmenté son taux directeur de 0,5 %;
  • Le 4 mai, la Fed a rehaussé le sien de 0,5 %.

Des commentaires émis par différents membres de la Fed au cours du dernier mois laissent entendre que les hausses de taux seront plus élevées (jusqu’à 0,50 % à certaines rencontres) et plus rapides. L’objectif exprimé par la Banque du Canada et par la Fed est de réduire l’inflation le plus rapidement possible.

Ces hausses de taux sont particulièrement difficiles pour les titres de technologie, surtout pour ceux qui ne sont pas profitables.

La Fed veut réduire son bilan

La réduction du bilan de la Fed débutera en juin à un rythme plus lent qu’anticipé, pour atteindre sa vitesse de croisière trois mois plus tard. Ce programme de réduction signifie que certaines obligations venant à échéance ainsi que le montant du versement des coupons sur les obligations détenues par la banque centrale ne seront plus réinvestis. Cette mesure devrait avoir le même effet qu’une hausse des taux d’intérêt.

Difficile équilibre

Les marchés craignent que les banques centrales ne soient trop agressives dans leurs hausses de taux et que la réduction de leurs bilans financiers ne cause une récession globale en voulant réduire l’inflation. Si les banques centrales veulent préserver la croissance économique sans créer une récession (au lieu d’un simple ralentissement), elles ne pourront augmenter ces taux aussi rapidement que prévu. Elles se doivent de protéger autant que possible la croissance, tout en limitant l’inflation. Le risque de stagflation demeure bien présent si le ralentissement économique est trop prononcé, sans baisse simultanée de l’inflation.

Création d’emplois en fluctuation

Aux États-Unis, la création d’emplois a été plus élevée qu’anticipée à 428 000 par rapport aux 380 000 emplois attendus. Le taux de participation de la population active a diminué, ce qui est un facteur négatif puisque des personnes en âge de travailler sortent du marché du travail. Le taux de chômage est resté stable à 3,6 % et le marché de l’emploi est toujours en bonne santé.

Au Canada, 15 300 emplois ont été créés en avril, une baisse par rapport à la hausse de 40 000 emplois initialement espérée. Le taux de chômage a chuté à 5,2 %, toujours sous le dernier taux record de 5,5 % enregistré en 1976 et encore plus bas que celui du mois dernier (5,3%). Le taux de participation de la population active à baissé à 65,3 % par rapport à 65,4 % le mois dernier. Les problèmes de pénurie de main-d’œuvre sont toujours présents. Ces nouvelles données ne devraient avoir aucun effet sur les actions initiées par la Banque du Canada, puisque le redressement du marché de l’emploi a été atteint et que les mesures de la banque centrale ciblent l’inflation.

Source: Bloomberg.

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement négatif de 3,14 % ce mois-ci. (Source : Morningstar Direct) 

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Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Nos gestionnaires internes et externes ont pris plusieurs mesures depuis le début de l’année afin de réduire les risques dans les portefeuilles.

  • Pour les clients, nous avons conservé une pondération élevée dans les titres boursiers canadiens, qui réagissent positivement dans un environnement inflationniste et où la demande pour les métaux et l’énergie est plus importante.
  • Nos gestionnaires investissent dans des titres de qualité, moins volatils. Ils cherchent aussi à privilégier les entreprises qui ont la capacité de transmettre leurs hausses de coûts dans leurs produits et services, ce qui limite l’effet de l’inflation sur leurs marges.
  • Nos gestionnaires canadiens ont aussi augmenté le poids du titre Nutrien, qui est un des plus importants producteurs de potasse et d’autres engrais dont les prix connaissent des hausses considérables. La demande accrue pour ces produits est consécutive aux sanctions infligées aux grands producteurs russes et biélorusses, qui ont restreint la vente de leurs produits à l’international.
  • Du côté du revenu fixe, certaines stratégies limitent l’effet négatif des hausses de taux sur les portefeuilles.

Principaux risques

  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer un important ralentissement économique ou même une récession.
  • Un confinement prolongé en Chine dû à la stratégie zéro COVID-19 maintiendrait une pression difficilement soutenable sur les chaînes d’approvisionnement.
  • Une récession importante pourrait sévir en Europe si l’Allemagne décidait de couper l’ensemble des importations de gaz russe.

Indicateurs fondamentaux

Certains indicateurs économiques que nous continuons de suivre en avril.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis

Les hausses de taux se poursuivent et les banques centrales sont agressives dans leurs actions afin de réduire les pressions inflationnistes.

Indice global des directeurs d’achats 

Les indications des acheteurs continuent d’être supérieures à 50, ce qui signale une expansion économique. De son côté, la Chine présente un chiffre sous la barre de 50, donc en contraction. Cette tendance négative s’est accentuée en avril.

Taux d’inflation

Le taux d’inflation dépasse de loin la cible des banques centrales, ce qui les force à augmenter les taux directeurs. La crise en Ukraine augmente les coûts de l’énergie, mais aussi ceux de l’alimentation, deux éléments sur lesquels la majoration des taux a un effet mitigé. En perturbant les chaînes d’approvisionnement, la stratégie zéro COVID-19 de la Chine risque d’augmenter les pressions inflationnistes.

François Landry, CFA
Vice-président et chef des placements
Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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