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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Forte hausse des taux d’intérêt

Le mois de février a été marqué par une forte hausse généralisée des taux d’intérêt à long terme.

Ce mouvement a entraîné un déclin des titres de croissance, dont la valeur est influencée négativement par le relèvement des taux.

Les indices boursiers détenant une pondération importante en titres plus cycliques (produits industriels, services financiers, matériaux de base et énergie) ont profité des perspectives d’une forte reprise économique.

Les campagnes de vaccination se poursuivent et l’ajout de nouveaux vaccins pourrait permettre d’atteindre une immunité collective plus rapidement que prévu, particulièrement aux États-Unis, ce qui devrait accélérer la reprise économique.

La création d’emploi aux États-Unis a été plus élevée qu’anticipée.

Zoom sur le mois dernier

Survol des bourses mondiales*

  • L’indice phare de la Bourse canadienne, le S&P/TSX, a progressé de 4,2 % en février.
  • Aux États-Unis, le S&P 500 a gagné 2,6 % et le Nasdaq 0,9 %.
  • Les Bourses internationales ont aussi affiché des résultats positifs durant la période, l’indice EAFE ayant augmenté de 2,1 %.
  • Les actions des pays émergents se sont appréciées de 1,0 % en février, alors que celles de la Chine ont augmenté de 0,7 %.

*Tous les chiffres de cette section sont en devise canadienne. Source : Bloomberg, sauf si indiqué différemment.

Événements marquants

Perspectives d’emploi

La création d’emploi a été positive aux États-Unis alors que 379 000 emplois ont été créés par rapport à des attentes de 200 000. Le taux de chômage baisse donc de 6,3 % à 6,2 %.

Impact ciblé

Les pertes d’emplois continuent d’avoir un effet négatif sur l’économie. Les secteurs les plus touchés sont ceux qui ont été la cible des mesures de reconfinement partiel déclenchées par la seconde vague de la COVID-19.

Plan de relance en discussion

La nouvelle administration américaine veut présenter un programme de relance économique de 1,9 trillion de dollars, auquel s’oppose le parti républicain, qui le trouve trop généreux. Au moment d’écrire ces lignes, le plan venait d’être approuvé par la Chambre des représentants.

Résultats – obligations canadiennes

Les obligations fédérales du Canada, toutes échéances confondues, ont affiché un rendement négatif de 1,9 % ce mois-ci, plombées par la hausse des taux d’intérêt. (Source : Canaccord Genuity)

Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Principaux risques

Voici quelques risques que nous surveillerons de près dans le contexte actuel.

  • Les problèmes de disponibilité des vaccins ou un variant ne répondant pas à la vaccination limiteraient la reprise cyclique.
  • Un mouvement prononcé des taux d’intérêt à la hausse aurait pour effet de réduire le ratio cours-bénéfice des entreprises, provoquant par la suite une chute des indices.
  • Les taux d’imposition des entreprises et des particuliers sont dans la mire des gouvernements qui devront éventuellement renflouer leurs coffres, même si cette augmentation est peu probable en 2021.
  • L’inflation pourrait connaître une forte remontée sans une croissance économique correspondante, ce qui provoquerait un épisode de stagflation.

Indicateurs fondamentaux

Certains indicateurs économiques que nous continuons de suivre en février.

Confiance des consommateurs

Depuis novembre, l’indice de confiance des consommateurs continue de stagner sous la barre de 100. Les campagnes de vaccination devraient ranimer la confiance des consommateurs et créer de nouvelles perspectives d’emplois.

Épargne des particuliers – États-Unis

Avec une épargne de près de 1,5 trillion de dollars accumulée au cours de l’année dernière, les Américains devraient être sur le point de réinvestir cet argent dans leur économie lors du retour à une certaine normalité, maintenant prévu durant le deuxième semestre de 2021.

Indice global des directeurs d’achats

Le ratio reste au-dessus de 50, indiquant un accroissement des intentions des responsables d’achats. Les intentions d’achats dans le secteur manufacturier sont toujours en expansion de façon globale et les inventaires restent bas, ce qui est un indicateur positif pour l’économie.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis

Les taux sont toujours faibles et favorables à une reprise économique. Les banques centrales restent prêtes à intervenir, mais laisseront l’inflation dépasser les cibles fixées avant de resserrer les politiques monétaires. On peut s’attendre à ce que cette situation se poursuive jusqu’à ce que les économies mondiales aient retrouvé un rythme de croissance satisfaisant.

François Landry
CFAMD

Vice-président du conseil d'administration, Financière des professionnels - Gestion privée

Nos stratégies
(horizon 6 à 12 mois)

La disponibilité des vaccins reste l’élément déterminant pour la réouverture des économies globales. Les titres cycliques seront les premiers bénéficiaires de la reprise, ainsi que les entreprises de petite capitalisation et, dans une certaine mesure, les marchés émergents. Au Canada, le S&P/TSX et les indices boursiers des entreprises de petite capitalisation ont une pondération plus importante de titres cycliques (secteurs financiers, matériaux de base, produits industriels, énergie). Grands gagnants en 2020, les titres technologiques devraient continuer de bénéficier des changements structuraux accélérés par la pandémie.

La cible stratégique du Portefeuille privé FDP Répartition tactique d’actifs est de 65 % d’actions et de 35 % d’obligations. Actuellement, nous conservons toujours la pondération des actions à 68 % et celle des obligations à 32 %.

La répartition géographique des titres boursiers dans nos portefeuilles est restée identique. La pondération des actions est neutre et n’affiche aucune déviation par région, le rendement anticipé étant sensiblement le même dans tous les cas. Cependant, le positionnement sectoriel ou factoriel varie d’une région à l’autre.

  • Les actions canadiennes affichent un biais favorable aux banques, que nous avons augmenté durant le mois de février.
  • En ce qui concerne les actions américaines, nous avons conservé notre exposition aux titres du secteur des technologies et de celui des produits industriels, qui devraient profiter des dépenses annoncées en infrastructures ainsi que de la reprise économique globale. Depuis le début de l’année, nous avons aussi ajouté une position dans les petites capitalisations.
  • Dans le cas des régions représentées dans l’indice EAFE (Europe, Australasie, Extrême-Orient), la lenteur de la vaccination de la population et les mesures de confinement partiel des économies de la zone euro retardent la reprise économique.

François Landry, CFA
Vice-président et chef des placements

Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives


Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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