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Encore l’inflation, et puis l’Ukraine…

Ce qui a fait bouger les marchés en février

L’invasion de l’Ukraine par la Russie durant les derniers jours de février a secoué les marchés. Toujours d’actualité, l’inflation s’accentue et les banques centrales réagissent pour tenter de la freiner.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 28 février 2022)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2022)

Canada

S&P/TSX

+0,28 %

-0,13 %

États-Unis

S&P 500

-3,26 %

-7,64 %

Nasdaq

-3,61 %

-11,65 %

Bourses internationales

EAFE

-2,03 %

-6,13 %

Pays émergents

-3,25 %

-4,43 %

Chine

MSCI Chine

-4,16 %

-6,35 %

*Tous les chiffres sont en devise canadienne.
 Source : Morningstar Direct.

Événements marquants

L’Ukraine assiégée

L’invasion russe de l’Ukraine a propulsé les prix du pétrole à leurs sommets depuis 2008. Parallèlement à l’indignation manifestée par les Nations-Unies, une panoplie de sanctions ont été décrétées contre la Russie et elles sont sans précédent.

L’Ukraine est un important producteur et exportateur de nombreuses matières premières, dont le blé. L’instabilité actuelle a provoqué une hausse importante des prix, notamment de l’énergie.

Inflation, taux directeurs et croissance économique

Au cours du mois dernier, les banques centrales ont signifié aux marchés qu’elles augmenteraient leurs taux cette année, sans doute plus rapidement que ce qui était anticipé auparavant. Le 2 mars, la Banque du Canada a augmenté son taux directeur de 0,25 %.

Nous sommes d’avis que l’inflation va diminuer au cours des prochains mois, mais la situation en Ukraine et ses effets sur les coûts de l’énergie et de l’alimentation pourraient la faire perdurer. Les mesures de l’inflation qui excluent les composantes de l’énergie et de l’alimentation devraient cependant suivre une trajectoire différente.

Malgré les déclarations de leurs présidents, les banques centrales ne pourront probablement pas augmenter leurs taux aussi rapidement que prévu. Pour l’ensemble des ménages, une hausse importante des coûts de l’essence à la pompe et des produits alimentaires a un effet similaire à celui d’une taxe à la consommation. Elle entraîne donc une réduction de la demande pour d’autres biens et services.

On remarque tout de même quelques éléments positifs, notamment la résolution des problèmes de la chaîne d’approvisionnement mondiale et un retour de la demande de services, qui devrait diminuer la demande de biens. Ce retour est une conséquence des déconfinements et d’un intérêt renouvelé pour les voyages et les divertissements.

Dans un tel contexte, les banques centrales se doivent de préserver autant que possible la croissance économique, tout en limitant l’inflation.

Impact à plus long terme

Pour réduire leur dépendance au secteur énergétique russe, de nombreux pays seront à la recherche de solutions alternatives. Certaines nations comme les États-Unis et le Canada, et même quelques pays européens qui en ont la capacité, pourraient augmenter leur production de pétrole et de gaz. Dans cette conjoncture, la sécurité énergétique devrait avoir préséance sur d’autres enjeux environnementaux.

L’Allemagne parle de conserver ses réacteurs nucléaires plus longtemps, ainsi que de construire deux terminaux d’importation de gaz sous forme liquéfiée.

On peut s’attendre également à ce que les budgets militaires des nations augmentent.

Marché de l’emploi en hausse

La création d’emplois aux États-Unis a été plus forte qu’anticipée encore une fois, et le taux de participation de la population active a encore augmenté. C’est un facteur positif pour l’économie, plus de gens participant désormais au marché du travail.

Pour ce qui est des données canadiennes, elles ne seront disponibles que le 11 mars.

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement négatif de 0,61 % ce mois-ci. (Source : Morningstar Direct)

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Principaux risques

  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer un important ralentissement économique ou même une récession.
  • L’impact des différentes sanctions imposées à la Russie est encore inconnu.

Indicateurs fondamentaux

Certains indicateurs économiques que nous continuons de suivre en février.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis 

Le virage des banques centrales vers des politiques monétaires plus restrictives est négatif pour la valeur des actifs financiers. La Banque du Canada a amorcé son cycle de hausses du taux directeur alors que, de son côté, la Fed devrait annoncer une majoration de son taux de 0,25 % à la mi-mars.

Indice global des directeurs d’achats 

Les indications des acheteurs continuent d’être supérieures à 50, ce qui signifie une expansion économique. La Chine, elle, présente un chiffre près de la contraction.

Épargne des particuliers 

Les taux d’épargne au Canada et aux États-Unis sont encore au-dessus des moyennes historiques et le niveau de la dette des ménages est stable dans ces deux pays.

Taux d’inflation 

Le taux d’inflation surpasse de loin la cible des banques centrales, ce qui provoque une augmentation des taux directeurs. La crise en Ukraine va contribuer à augmenter cette l’inflation.

François Landry, CFA
Vice-président et chef des placements
Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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