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Le sens évolutif du mot « transitoire »

Durant le mois d’octobre, les signes d’inflation se sont amplifiés. Toutefois, la discussion achoppe toujours sur la notion de durée sous-entendue par le mot « transitoire ». Selon la Fed et d’autres banques centrales, ce mot indique une présence plus faible des forces inflationnistes dans un avenir prochain, mais encore là, la notion d’avenir elle-même semble désormais pointer vers une période beaucoup plus éloignée que ce qui était prévu au départ.

Zoom sur le mois dernier

Survol des bourses mondiales*

  • L’indice phare de la Bourse canadienne, le S&P/TSX, a avancé de 5,0 % en octobre.  
  • Aux États-Unis, le S&P 500 a gagné 4,6 % et le Nasdaq 4,8 %. 
  • Les Bourses internationales ont aussi affiché des résultats légèrement positifs durant cette période, l’indice EAFE ayant augmenté de 0,1 %.  
  • Les actions des pays émergents se sont dépréciées de 1,3 % en octobre, alors que les actions chinoises ont connu une hausse de 0,8 %. 

*Tous les chiffres de cette section sont en devise canadienne. Source : Bloomberg, sauf si indiqué différemment.

Événements marquants

Panorama Financier

Transitoire, passager, précaire…

L’inflation « transitoire » que nous connaissons actuellement et qui semble perdurer est influencée, entre autres, par une chaîne logistique mondiale qui peine à retrouver son efficacité et dont les coûts augmentent progressivement, influençant à leur tour le prix des produits. S’y ajoute un manque chronique de main-d’œuvre, difficile à combler, mais qui devrait se résorber avec le retour de l’immigration. La situation se double d’une nouvelle vague de COVID-19 qui a ralenti les efforts de reprise. Sur une période de quelques trimestres, on peut envisager que l’inflation sera moins présente et qu’elle reviendra à sa cible.

Évidemment, les innovations technologiques et l’automatisation, de même que le vieillissement de la population, restent des forces déflationnistes toujours bien présentes et qui vont perdurer, une fois les effets transitoires dissipés.

Réduction des injections de liquidités de la Fed

Le niveau d’inflation ciblé par la Fed a été atteint et la création d’emplois va dans la bonne direction La Fed devrait donc commencer à diminuer ses achats obligataires en novembre. Ses achats mensuels de 120 G$ seront réduits de 15 G$ par mois pour chuter à 0 en juin 2022. La décision de hausser les taux se fera plus tard en 2022, ou même en 2023, si l’économie poursuit sa croissance.

Des nouvelles de la COVID-19 

En Amérique du Nord, la quatrième vague de COVID-19 semble avoir atteint son sommet. Par ailleurs, en Allemagne et en Chine, le nombre de cas s’accélère, ce qui fait craindre une autre vague plus régionale. Le taux de vaccination mondial est toujours à la hausse, cependant à des vitesses différentes dans chaque pays.

Situation de l’emploi

Depuis le mois de septembre, le nombre d’emplois au Canada est revenu à son niveau pré-COVID. En octobre, il s’est créé 31 200 emplois, soit moins que les 41 600 attendus, mais qui sont majoritairement à plein temps (36 400). Il y a cependant eu une perte de 5200 emplois à temps partiel. Le taux de chômage est passé de 6,9 % à 6,7 %, alors que le taux de participation au marché du travail se situait à 65,3 %, en baisse par rapport au taux de 65,5 % du mois précédent.

Du côté de l’emploi aux États-Unis, la création de 531 000 emplois contre des attentes de 450 000 et une révision à la hausse des chiffres du mois précédent constituent des éléments positifs. Le taux de chômage est passé de 4,8 % à 4,6 %, alors que le taux de participation au marché du travail est resté stable à 61,6 %.

Résultats – obligations canadiennes

Les obligations fédérales du Canada, toutes échéances confondues, ont affiché un rendement négatif de 1,3 % ce mois-ci. (Source : Canaccord Genuity) 

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Principaux risques

Voici quelques risques que nous surveillons de près dans le contexte actuel.

  • Les chaînes d’approvisionnement globales connaissent des perturbations qui, si elles durent encore plusieurs mois, pourraient causer une augmentation de l’inflation et réduire la production des biens et services. Cette situation engendrerait un épisode de stagflation. 
  • Une hausse rapide et prononcée des taux d’intérêt resserrerait le ratio cours-bénéfice, ce qui entraînerait une baisse des indices boursiers.
  • La crise énergétique actuelle en Europe et en Chine pourrait ralentir la croissance économique mondiale.
  • Une cyberattaque d’une grande ampleur pourrait nuire au sentiment positif généré par la réouverture de l’économie globale et le niveau de confiance élevé des consommateurs. 
  • Les gouvernements pourraient augmenter sensiblement les taux d’imposition des entreprises et des particuliers pour renflouer leurs coffres, un scénario cependant peu probable en 2021. 

Indicateurs fondamentaux

Certains indicateurs économiques que nous avons suivis en octobre.

Confiance des consommateurs 

Cette confiance a connu un rebond en octobre.

Épargne des particuliers – États-Unis  

Le taux d’épargne des particuliers reste élevé, mais devrait baisser durant les prochains mois, les programmes gouvernementaux étant pour la plupart terminés.

Indice global des directeurs d’achats 

Le ratio se maintient toujours au-dessus de 50, indiquant un accroissement des intentions des responsables d’achats. L’indicateur se retrouve maintenant à 54,3, en légère amélioration par rapport au mois de septembre. Les intentions des directeurs d’achats continuent d’être positives, mais accusent une baisse depuis quelques mois dans les marchés développés.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis 

Les taux directeurs restent favorables à une reprise économique, mais ils devraient être augmentés au cours des douze prochains mois en Amérique du Nord, la reprise économique étant bien entamée et la situation de l’emploi s’étant fortement améliorée. Dans le cas de l’Europe, une hausse des taux directeurs n’est pas encore envisagée et pourrait prendre un certain temps.

François Landry, CFA
Vice-président et chef des placements

Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives


Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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