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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

En attendant Jackson Hole

Une partie du mois d’août s’est déroulée dans l’expectative du discours du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, qui devait avoir lieu lors de la réunion de la Fed à Jackson Hole dans le Wyoming. Cette communication devait divulguer les intentions de la Fed concernant la réduction de ses achats obligataires.

Zoom sur le mois dernier

Survol des bourses mondiales*

  • L’indice phare de la Bourse canadienne, le S&P/TSX, a avancé de 1,5 % en août.
  • Aux États-Unis, le S&P 500 a gagné 4,2 % et le Nasdaq 5,4 %.
  • Les Bourses internationales ont aussi affiché des résultats positifs durant cette période, l’indice EAFE ayant augmenté de 2,8 %.
  • Les actions des pays émergents se sont appréciées de 3,7 % en août, de même que les actions chinoises, qui ont connu une hausse de 1,2 %.

*Tous les chiffres de cette section sont en devise canadienne. Source : Bloomberg, sauf si indiqué différemment.

Événements marquants

Panorama Financier - Image de production automobile

La Fed sur la sellette

Le niveau d’inflation ciblé par la Fed a été atteint et la création d’emploi semble bien engagée. La Fed devrait donc commencer à réduire ses achats obligataires d’ici la fin de l’année. Cela signifie qu’elle continuerait à injecter des liquidités dans le système, mais à un rythme ralenti.

Décélération de la croissance

La plupart des mesures économiques montrent des signes de ralentissement : la croissance n’est pas négative, mais le rythme décélère. Les problèmes d’approvisionnement dans certains secteurs comme la construction automobile réduisent la croissance potentielle du PIB et pourraient maintenir les pressions inflationnistes plus longtemps que prévu.

Évolution de la COVID-19 et vaccination

En Amérique du Nord, la propagation rapide du variant Delta menace le retour en classe des jeunes cet automne, ce qui pourrait restreindre la disponibilité de nombreux travailleurs. La fermeture des frontières a également eu un effet négatif sur l’immigration et sur la présence de travailleurs saisonniers ou temporaires.

Situation de l’emploi

Le chiffre de création d’emplois aux États-Unis, qui était de 235 000 pour le mois d’août, s’est révélé en deçà des attentes qui, elles, se chiffraient à 733 000. Les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie ainsi que de l’enseignement, semblent être ceux qui ont connu une croissance plus faible qu’anticipée due aux conséquences du variant Delta. Le taux de chômage est passé de 5,4 % à 5,2 %.  Quant au taux de participation au marché du travail, il est resté stable à 61,7 %.

Au Canada, le nombre d’emplois créés dépassait les 90 200, surpassant les attentes de 68 200. Le taux de chômage a connu une baisse, passant de 7,5 % à 7,1 %, alors que le taux de participation au marché du travail diminuait légèrement à 65,1 %, comparativement à 65,2% le mois dernier.

Résultats – obligations canadiennes

Les obligations fédérales du Canada, toutes échéances confondues, ont affiché un rendement positif de 0,2 % ce mois-ci. (Source : Canaccord Genuity)

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Principaux risques

Voici quelques risques que nous surveillons de près dans le contexte actuel.

  • La reprise cyclique pourrait être limitée ou retardée par les différents problèmes touchant la production des vaccins, la rapidité du déroulement des campagnes de vaccination, ou la propagation d’un variant récalcitrant aux vaccins.
  • Les chaînes d’approvisionnement globales connaissent des perturbations qui, si elles durent encore plusieurs mois, pourraient causer une augmentation de l’inflation et réduire la production de biens et services. Une telle situation engendrerait un épisode de stagflation.
  • Une cyberattaque d’une grande ampleur pourrait nuire au sentiment positif qui prévaut concernant la réouverture de l’économie globale et la confiance des consommateurs.
  • Une hausse rapide et prononcée des taux d’intérêt réduirait le ratio cours-bénéfice, ce qui entraînerait une baisse des indices boursiers.
  • Les gouvernements pourraient augmenter sensiblement les taux d’imposition des entreprises et des particuliers pour renflouer leurs coffres. Ce scénario est cependant peu probable en 2021.

Indicateurs fondamentaux

Certains indicateurs économiques que nous avons suivis en août.

Confiance des consommateurs

La confiance des consommateurs a fortement fléchi en août, conséquemment à la fin des programmes d’aide gouvernementaux. La recrudescence des infections dues à la COVID-19 à l’approche du retour à l’école a aussi lourdement pesé sur cet indicateur.

Épargne des particuliers – États-Unis

Le taux d’épargne des particuliers reste élevé. Les problèmes que connaissent les chaînes d’approvisionnement, la production insuffisante de semiconducteurs et la pénurie de travailleurs limitent les achats dans certaines catégories de biens et services. Ainsi, la production de voitures neuves est réduite cette année, ce qui limite leur possibilité d’achat par les consommateurs.

Indice global des directeurs d’achats

Le ratio se maintient toujours au-dessus de 50, indiquant un accroissement des intentions des responsables d’achats. L’indicateur a connu son sommet en mai 2021 à 58,5, et il se retrouve maintenant à 52,6. Les intentions continuent d’être positives, mais accusent une baisse depuis quelques mois.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis

Les taux restent favorables à une reprise économique. Cette situation devrait perdurer tant que les économies n’auront pas retrouvé un rythme satisfaisant de croissance et un faible taux de chômage.

François Landry
CFAMD

Vice-président du conseil d'administration, Financière des professionnels - Gestion privée

Nos stratégies
(horizon 6 à 12 mois)

La cible stratégique du Portefeuille privé FDP Répartition tactique d’actifs est de 55 % d’actions et de 45 % d’obligations. Tenant compte des mouvements des marchés, la pondération des actions se situe à 69 %, ce qui réduit celle des obligations à 31 %.

La répartition géographique des titres boursiers dans nos portefeuilles démontre plus d’exposition aux secteurs cycliques. Nous sommes surpondérés autant au Canada que dans la zone EAFE et aux États-Unis. Nous ne détenons aucune position dans les marchés émergents. Le positionnement sectoriel ou factoriel varie d’une région à l’autre.

  • Les actions canadiennes affichent un biais favorable aux banques depuis plusieurs mois et nous avons conservé notre exposition aux services financiers. On s’attend toujours à ce que les banques obtiennent l’aval des autorités règlementaires au cours des prochains mois pour augmenter les dividendes et les rachats d’actions.
  • En ce qui concerne les actions américaines, notre exposition aux titres du secteur des technologies et de celui des produits industriels reste inchangée. Depuis quelques mois, nous avons initié une position dans les compagnies productrices de cuivre, la demande pour ce métal devant tirer profit des dépenses annoncées en infrastructures pour les énergies renouvelables, ainsi que de l’augmentation de la demande pour les véhicules électriques.
  • Pour ce qui est régions représentées dans l’indice EAFE (Europe, Australasie, Extrême-Orient), nous sommes surpondérés en raison du poids des secteurs plus cycliques dans l’indice. Même si les mesures fiscales et monétaires instaurées en Europe sont moins agressives que celles mises sur pied en Amérique du Nord, la zone devrait bénéficier d’une augmentation du prix des matières premières.

François Landry, CFA
Vice-président et chef des placements

Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives


Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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